30/09/2015
Le café de luxe pour beaux messieurs
Le café de luxe pour beaux messieurs, Alexander Mc Call Smith
Un frère et une sœur recueillent une femme amnésique qui se fait simplement appeler madame. C'est à Precious Ramotswe et son adjointe Grâce Makutsi de découvrir son identité. Malgré cette affaire et son accouchement, Grâce décide d'ouvrir le Café de Luxe pour messieurs élégants.
Depuis le premier volume de la série sur Mma Ratmotswe – Mma Ratmotswe détective, chez 10 / 18 également – on se délecte à suivre les histoires de cette femme africaine à la « constitution traditionnelle », au cœur gros comme ça, fondatrice et directrice de l’ « Agence N°1 des Dames Détectives », sise à Gaborone, au Botswana. Aidée de la fidèle Grâce Makutsi – 98 sur cent à l’examen final de l’institut de secrétariat, elle enquête, avec autant de bon sens que d’intuition. Ajoutez à cela une générosité sans faille, une volonté farouche, et la certitude qu’il n’est guère de malheur dont une tasse de thé rouge bien fort ne peut venir à bout, vous aurez le portrait de cette héroïne que l’on se réjouit de retrouver dans cette nouvelle aventure.
Cette nouvelle aventure de Mma Ratmotswe est particulièrement réussie. On retrouve bien sûr avec plaisir les personnages récurrents, dont certains gagnent en profondeur – comme ici Charlie, l’éternel apprenti coureur de jupons, ou la parfois rigide Grâce Makutsi, qui, au fil des enquêtes, se révèle bien plus complexe qu’on ne le supposait au départ !
Avec le talent qui le caractérise, Alexander Mc Call Smith aborde dans cette histoire un sujet plus sensible, et plus douloureux qu’à l’accoutumée, tout en préservant la tendresse, l’humour et la légèreté qui font tout le charme de la série.
Le café de luxe pour beaux messieurs est, sans conteste, l’un des tout meilleurs opus des aventures de Mma Ratmotswe !
10 / 18 – Grands Détectives – septembre 2015 – 7,80 €
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29/09/2015
Mes petites histoires Montessori (2)
Le goûter, Ève Hermann et Roberta Rocchi
Émy et Liv ont invité des amis pour le goûter. Elles ont envie de leur préparer un bon pain… mais elles ne sont pas d'accord sur la recette !
La promenade, Ève Hermann et Roberta Rocchi
Toute la famille part pique niquer près du grand chêne. Mais en chemin, Émy et Liv trouvent des tas de trésors et la promenade prend soudain un autre tour ! …
Voici enfin deux nouvelles aventures de la collection « Mes petites histoires Montessori », basée sur la pédagogie du même nom. Je vous ai déjà parlé des deux précédents ouvrages et ceux-ci sont tout à fait dans la même lignée.
On retrouve la petite Émy, et sa grande sœur Liv dans des occupations quotidiennes, familières à tous les enfants. Le petit plus de ces mignonnes histoires, c’est qu’elles apportent à chaque fois une dimension supplémentaire, en suggérant des activités, en donnant une valeur éducative et d’apprentissage de l’autonomie, ouvrant les gamins à un monde de possible.
Se promener dans la forêt, en ramener des souvenirs, c’est se sensibiliser au rythme des saisons. Fabriquer son pain, c’est apprendre que chacun peut avoir des envies (des recettes) différentes, mais qu’au final, on peut partager !
Ève Hermann nous régale de textes pleins de tendresse, parfaitement servis par les charmants dessins de Roberta Rocchi, aux jolis pastels. Un beau moment de douceur à passer avec les petits, qui se montrent très sensibles au charme de ces ouvrages. Chacun est accompagné d’une fiche activité en fin d’album, qui permet, si on le souhaite, de prolonger la réflexion par un temps de jeu et de plaisir. Mais on peut aussi s’arrêter au bonheur de ces tendres historiettes !
Nathan – Septembre 2015 – Dès 3 ans – 6,95 euros le volume
13:37 Publié dans Lecture enfant | Lien permanent | Commentaires (0)
L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pélerinage
L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage, Haruki Murakami
Depuis le mois de juillet de sa deuxième année d'université jusqu'au mois de janvier de l'année suivante, Tsukuru Tazaki vécut en pensant presque exclusivement à la mort.
À Nagoya, ils étaient cinq amis inséparables. L'un, Akamatsu, était surnommé Rouge ; Ômi était Bleu ; Shirane était Blanche et Kurono, Noire. Tsukuru Tazaki, lui, était sans couleur.
Tsukuru est parti à Tokyo pour ses études ; les autres sont restés. Un jour, ils lui ont signifié qu'ils ne voulaient plus jamais le voir. Sans aucune explication. Lui-même n'en a pas cherché.
Pendant seize ans, Tsukuru a vécu comme Jonas dans le ventre de la baleine, comme un mort qui n'aurait pas encore compris qu'il était mort. Il est devenu architecte, il dessine des gares.
Et puis Sara est entrée dans sa vie. Tsukuru l'intrigue, mais elle le sent hors d'atteinte, comme séparé du monde par une frontière invisible.
Vivre sans amour n'est pas vivre. Alors, Tsukuru Tazaki va entamer son pèlerinage. À Nagoya. Et en Finlande. Pour confronter le passé et tenter de comprendre ce qui a brisé le cercle.
Haruki Murakami s’est fait connaître du grand public avec sa formidable trilogie 1Q84, mais cet écrivain prolifique n’en était pas à son coup d’essai. Son écriture subtile et tendre, mélancolique souvent, drôle parfois, entraîne ses lecteurs dans son univers et c’est avec bonheur que l’on se laisse embarquer dans l’aventure. Avec ce nouveau roman, tout d’introspection, c’est à une balade nostalgique et joyeuse que l’auteur nous convie.
Et, encore une fois, Murakami frappe fort : une écriture ciselée, une attention aux détails qui crée une atmosphère envoûtante et tendre… L’écrivain sait à merveille disséquer les émotions humaines, parler d’amour, de solitude, d’amitié, de douleurs et de joies, avec une justesse inégalée. Des phrases courtes et pudiques, pour un roman d’amour apaisé, porté par la musique.
10 / 18 – septembre 2015 – 8,10 €
10:43 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)