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28/07/2015

Murderabilia

MURDERABILIA.jpgMurderabilia, Àlvaro Ortiz

Le jeune Malmö Rodríguez a vite abandonné ses études, habite avec des parents qu’il déteste, est sans emploi, mais ne cherche pas de travail. Il voudrait être écrivain, mais il n’écrit presque jamais. Tout ce qu’il possède ce sont deux chats noirs, héritage d’un oncle qui vient d’être terrassé par un infarctus. À première vue, on les prendrait pour des animaux quelconques, mais un étrange personnage est disposé à les acheter en échange d’une coquette somme d’argent. Malmö accepte le marché, saute dans un bus et part livrer les chats au mystérieux acheteur, sans se douter que cette rencontre va changer sa vie pour toujours.

Les murderabilia sont un mot-valise, forgé à partir de l’anglais murder (meurtres) et du latin memorabilia (souvenirs). Il désigne des objets liés à des crimes ou à des meurtriers, avec une prédilection pour les tueurs en série et les tueurs de masse. Des sites internet existent pour la vente et l’échange de ce type de «souvenirs»…

Ça commence comme l’histoire banale d’une sorte de « Tanguy » un peu fainéant, un peu paumé, un peu obsédé et puis, au fil des pages, s’installe l’étrangeté. Àlvaro Ortiz a l’intelligence de la distiller par toutes petites touches, sans avoir l’air d’y toucher, dans un récit hors du commun, pleine de rebondissements, d’humour, de noirceur et même de terreur. Polar, thriller, épopée post-adolescente, chronique rurale, l’auteur mélange les genres avec une habilité qui ne se dément pas. Les couleurs sont pastels, tendres, les traits naïfs comme pour amortir les horreurs racontées, allégeant ainsi une lecture qui pourrait être violente. Chaque personnage est particulièrement fouillé, et accompagne unenarration implacable toute entière tourné vers une fin que l’on pressent radicale.

C’est à une promenade glaçante, mais fascinante que nous invite Àlvaro Ortiz, en signant là un album singulier, très esthétique, au scénario parfait.

Rackham – mai 2015 – 21 € – 120 pages

 

 

17:29 Publié dans Lecture BD | Lien permanent | Commentaires (0)

12/03/2013

Silence..

silence.jpgAujourd'hui, un petit mot en forme d'hommage. Vers 1980, je découvre un album BD, dont je tombe amoureuse, tout de suite, et pour toujours... Ça s'appelait Silence.

Silence, comme le dit Henri Gougaud dans la préface : "C'est un nom très difficile à porter, très plein, très vaste. Il est muet et simple d'esprit, Silence, parce qu'il ignore le sens du mot haine. Il l'apprendra, bien sûr."

Silence, c'est une histoire de campagne, de gitans, de sorcière, de peur et de solitude. Silence, c'est un être qui va vous hanter longtemps après la lecture, parce qu'il est lumineux... Parce qu'il y a en lui tellement de bonté, malgré la cruauté et l'ignominie de certains hommes...

Silence, c'est un personnage créé par Didier Comes, qui vient de nous quitter. Alors, si vous ne connaissez pas encore, allez chercher Silence et faites-lui une place dans votre coeur.

 

11:32 Publié dans Lecture BD | Lien permanent | Commentaires (0)