04/05/2015
Chevaux de foudre
Chevaux de foudre, Aurélie Wellenstein
Alix a tout perdu, son père, sa terre, même son nom. Devenue esclave à Rome, elle est précipitée dans le monde des courses du Déluge. Ces compétitions violentes et sans pitié voient s’affronter les Fulgurs, des chevaux de foudre dont le corps s’électrise quand l’orage éclate. Les monter, c’est mettre sa vie en jeu, mais la liberté couronne les vainqueurs. Aidée par Marcus, le prodige de son équipe, Alix va lier son destin à Ira, un étalon indomptable, aussi beau que mortel…
Chevaux de foudre, c’est une histoire de chevaux, d’amitié, d’amour, dans laquelle des esclaves tentent de gagner leur liberté dans une compétition qui peut s’avérer fatale, sur le dos de montures électriques à moitié sauvages. C’est également un personnage d’adolescente attachante, pleine de vie, courageuse et déterminée, qui refuse de se cantonner à un rôle passif.
Aurélie Wellenstein a su composer avec Alix une héroïne émouvante, bourrée de contradictions, tour à tour forte et effrayée, capable d’une intense témérité, mais sous laquelle pointe encore la petite fille craintive.
Ça démarre fort : alors que la jeune Alix travaille aux champs avec son père, ils sont attaqués par des cavaliers sans pitié. La gamine est enlevée, après que son père a été assassiné, tandis qu’elle s’efforce d’empêcher les soudards de maltraiter un Fulgur, un de ces chevaux sauvages et indomptables que les Romains capturent pour leurs courses.
Vendue comme esclave en même temps que le farouche animal, Alix va perdre jusqu’à son nom, mais restera auprès de l’étalon. Elle se prend d’amitié pour Marcus, le meilleur cavalier de l’équipe ; ensemble, ils tenteront de gagner la compétition et, avec elle, leur liberté. Le rythme est haletant, ménageant juste ce qu’il faut de respirations pour enchaîner sur les péripéties suivantes. On tremble avec cette adolescente mi-rebelle, mi-gamine (et n’est-ce pas finalement une définition de l’adolescence ?), on s’émeut au gré de ses aventures…
L'auteure a un immense talent pour faire vivre son héroïne, créer un monde magique avec ces Fulgurs, mais dans lequel le jeune lecteur, même peu familier des littératures de l’imaginaire, trouvera son chemin, avec ses références à Rome. Elle sait à merveille doser l’action, un peu de romance et des épreuves haletantes. Son personnage principal est sans aucune mièvrerie, c’est une jeune fille forte, une battante capable toutefois d’ouvrir son cœur à l’amitié et à l’amour. L’écriture est fluide, parfaitement adaptée à un jeune lectorat, tout en étant terriblement expressive ! Quant aux adultes à l’âme encore un peu enfantine, ils prendront plaisir à déguster cette aventure qui vous tient en haleine, jusqu’au bout.
Aurélie Wellenstein est une auteure à suivre, tant ses qualités (en jeunesse comme en adulte – elle a commis de nombreuses nouvelles déjà) sont éclatantes.
Un coup de cœur dans les sorties de ce printemps !
Magnard Jeunesse – À partir de 11 ans – avril 2015 – 12,90 euros
12:25 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)
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